Une seule réservation, et tout bascule : depuis 2024, chaque séjour Airbnb bénéficie automatiquement de la garantie AirCover. Un incident ? Une réclamation ? La plateforme s’engage à intervenir. Pourtant, la promesse a ses limites. Certains problèmes restent hors champ, même si le voyageur respecte chaque règle à la lettre. Et dès 2025, le dépôt de garantie traditionnel tirera sa révérence, remplacé par une gestion directe des dégâts orchestrée par Airbnb.
Les différences entre AirCover et les assurances privées ne tiennent pas qu’à des détails techniques : plafonds d’indemnisation, reconnaissance de la responsabilité, articulation des garanties… L’équilibre est précaire et la vigilance s’impose, au risque de se retrouver démuni dans la tempête.
Plan de l'article
- AirCover sur Airbnb : de quoi parle-t-on vraiment ?
- Ce que couvre (et ne couvre pas) la protection AirCover pour les hôtes
- AirCover face aux autres assurances : points forts, limites et nouveautés à connaître en 2025
- Comment choisir la meilleure protection pour votre location Airbnb ? Conseils et bonnes pratiques
AirCover sur Airbnb : de quoi parle-t-on vraiment ?
Face à la demande croissante de sécurité dans la location courte durée, Airbnb a mis sur orbite AirCover. Ce programme, gratuit et activé d’office à chaque réservation, vise aussi bien les voyageurs que les propriétaires. Fini les cases à cocher ou les démarches supplémentaires : chaque séjour Airbnb bénéficie de la protection sans distinction de destination, ni de profil.
Pour les voyageurs, le dispositif promet une réaction rapide en cas de désagrément à l’arrivée ou durant le séjour. Logement qui ne correspond pas à l’annonce, accès impossible, hygiène discutable : si l’incident est signalé dans les premiers jours, Airbnb prend la main. L’équipe dédiée cherche alors une solution : relogement, remboursement partiel ou intégral du séjour, selon la situation.
Côté hôtes, AirCover s’articule autour de trois axes majeurs :
- La garantie dommages des hôtes : jusqu’à 3 millions de dollars US pour couvrir les dégâts matériels accidentels imputables à un voyageur (hors actes volontaires ou parties communes).
- Une assurance responsabilité civile, plafonnée à 1 million de dollars US, pour les préjudices subis par les invités ou des tiers.
- Un service d’assistance sécurité 24h/24, mobilisable à tout moment.
La protection AirCover ne fait pas de tri : tous les hôtes y ont accès, mais les Superhôtes profitent d’un traitement prioritaire lors des réclamations. Pour déclarer un sinistre, la demande doit être déposée dans les 14 jours qui suivent le départ du voyageur. Attention toutefois, plusieurs situations échappent à la couverture : catastrophes naturelles, incendies, vacance locative, dégâts intentionnels, numériques ou hors du cadre Airbnb.
Ce que couvre (et ne couvre pas) la protection AirCover pour les hôtes
Avec AirCover, les hôtes bénéficient d’un ensemble de garanties pensées pour sécuriser leur activité sur la plateforme. Le pilier du dispositif, c’est la garantie dommages des hôtes : elle prend en charge jusqu’à 3 millions de dollars US pour réparer les dégâts matériels provoqués par des voyageurs. Un canapé déchiré, une télévision cassée, un parquet abîmé ? La protection s’applique, sauf si le dommage a été causé volontairement ou touche les parties communes d’un immeuble.
La responsabilité civile entre en jeu si un voyageur ou un tiers subit un dommage corporel ou matériel pendant le séjour, dans la limite d’1 million de dollars US. Exemple : un invité glisse dans l’escalier et se blesse, ou un voisin subit une fuite d’eau provenant du logement loué. La couverture fonctionne, du moment que l’incident n’est pas dû à une faute intentionnelle.
Le dispositif s’étend aussi aux expériences et services proposés sur Airbnb, avec une responsabilité civile spécifique couvrant jusqu’à 1 million de dollars US lors d’activités organisées. Les exclusions restent strictes : activités extrêmes, dommages numériques ou incidents survenus hors Airbnb restent hors champ.
Les Superhôtes sont favorisés par une gestion accélérée de leurs dossiers. Il faut toutefois agir vite : la déclaration d’un sinistre doit se faire dans les 14 jours suivant le départ du voyageur. Sont systématiquement exclus de la garantie : catastrophes naturelles, incendies, périodes de vacance locative ou sinistres numériques.
AirCover face aux autres assurances : points forts, limites et nouveautés à connaître en 2025
Sur le marché de la location saisonnière, AirCover occupe une place à part. L’activation automatique et la gratuité séduisent, mais cette protection ne remplace ni une assurance habitation classique, ni une assurance PNO (propriétaire non occupant). Les propriétaires doivent jongler entre plusieurs contrats pour que la couverture soit la plus large possible.
Chez Abritel (Vrbo), l’équivalent de la protection AirCover reste une option payante, avec un plafond d’indemnisation qui s’arrête à 800 000 euros selon les pays. Cette garantie vise surtout les dégâts matériels causés par les voyageurs. AirCover va plus loin en intégrant, sans frais supplémentaires, une responsabilité civile et une assistance sécurité, mais laisse de côté les sinistres majeurs comme les incendies ou les catastrophes naturelles.
En 2025, Airbnb prévoit de faire évoluer AirCover : digitalisation du parcours de déclaration, délais de traitement plus courts pour les Superhôtes, meilleure traçabilité des réclamations. Mais la couverture restera cantonnée à la location via Airbnb, sans supplanter l’assurance multirisque habitation.
Voici, schématiquement, comment se répartissent les protections :
- AirCover : activation automatique, gratuité, plafond élevé sur les dommages, exclusion des catastrophes naturelles.
- Assurance habitation / PNO : protection globale du bien, y compris hors location.
- Protection Abritel : option payante, plafond inférieur, couverture plus restreinte.
Comment choisir la meilleure protection pour votre location Airbnb ? Conseils et bonnes pratiques
La sélection de la meilleure protection pour votre location Airbnb ne relève pas du hasard. Commencez par examiner ce que propose AirCover : activation systématique à chaque réservation, couverture des dommages jusqu’à 3 millions de dollars US, et responsabilité civile à hauteur d’1 million. Ces garanties couvrent déjà de nombreux scénarios, qu’il s’agisse d’un dégât matériel provoqué par un voyageur ou d’un incident survenu lors d’une expérience organisée.
Mais la protection a ses angles morts : catastrophes naturelles, incendies ou dommages volontaires restent à la charge du propriétaire. Dans ces cas, il est pertinent de compléter avec une assurance habitation classique ou une assurance PNO, selon votre situation. Ces contrats couvrent la vacance locative, les sinistres globaux sur le bien ou les problèmes survenus hors Airbnb.
Pour mieux vous situer, gardez en tête ces repères :
- Pesez le niveau d’équipement de votre logement et la fréquence des locations : plus le bien est sollicité, plus la couverture doit être solide.
- Passez en revue les exclusions des différents contrats : certaines polices refusent de prendre en charge la sous-location ou les dégâts causés par des animaux.
- Si vous louez en meublé non professionnel (LMNP), sollicitez des spécialistes comme JD2M ou ELM Conseil : ils proposent des solutions sur mesure et un accompagnement sur le plan comptable.
Pensez à déclarer tout sinistre dans les 14 jours après le départ du voyageur. Les Superhôtes profitent d’un traitement accéléré de leurs demandes, un atout précieux pour ceux qui gèrent plusieurs biens ou multiplient les séjours.
En matière de protection Airbnb, chaque détail compte. L’équilibre entre sécurité, simplicité et complémentarité des garanties se construit pas à pas. À la croisée des solutions, l’expérience de chacun façonnera les protections de demain.


